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Histoires, nouvelles, spoil

Mercredi 27 octobre 2010 à 20:18

"Non, pas par là, pas par là !! " Une voix se réfléchit contre les murs des immeubles. Deux personnes couraient dans la rue sous une lune sanglante, passant à travers les vapeurs qui s'échappaient des entrailles urbaines. Elles semblaient pressées, poursuivies et donnaient l'impression de vouloir échapper à une rafle. On aurait pu ressentir la chaleur de leur corps moléculaire produite par l’énergie dépensée tant leur volonté de s'enfuir était importante. Un bruit de pas se fit entendre subitement sur le bitume, puis disparu aussitôt laissant derrière lui celui des échos.

Dans sa cage tourne et tourne et tourne la roue. Le petit mammifère semble s'amuser a courir. A t-il conscience que jamais se terminera cet enfer? Il se dépense, se fatigue, décharge son excès d’énergie grâce à la structure mise en place dans son monde puis retourne à ses occupations habituelles dont, entre autre, réduire sa cage en miette.
Soudain il voit s'approcher une personne familière mais malgré cela, il se fige, laisse monter l’adrénaline, attend le bon moment et décolle tout droit vers son nid. Il s'y planquera toute la journée, dormira, jusqu'à ce que le calme se fasse à nouveau et que les rayons de soleils soit moins éblouissants. Alors il ressortira et entreprendra ses activités habituelles, celles qui ne changent pas depuis des années.

L'effrayante personne qui a expédié tout droit cette pauvre bête dans son trou, c'est Sylvain. Non, il n'est pas chercheur en pharmacologie, ni chimiste pour Loréal, au contraire, c'est une personne qui ne casserait pas trois pattes à un canard. La main droite sur le joystick et l'autre sur le repose bras, il avance lentement dans son appartement spécialement aménagé pour handicapés. Un grand espace disponible, peu de meubles, de grandes fenêtres, des couleurs vives et une vue magnifique, voici ce qui caractérise les structures mises en place dans son monde, pour les personnes à mobilité réduite.
Le café est servi, tout chaud dans la cafetière, notre athlète le bois aussitôt. Il se dirige ensuite vers le salon avec un peu plus de vitalité et s’arrête devant son ordinateur.

« Vidéo » dit-il. Un écran est alors projeté sur le mur blanc prévu à cet effet.
« Non, pas de suite, heu... Actualité ». Aussitôt la machine ordonne à l’énergie qui la traverse de se plier aux exigences de l' « administrateur ». Ainsi en l'espace d'une infime fraction de seconde les électrons s’exécutent et la projection d'une page constituée de faisceaux lumineux se réfléchit sur le mur. Le flux rss des sites qu'il surveille se met à jour. On peut y lire quelques titres comme: La découverte d'une nouvelle race d'animal sur Mars, Le record du plus long intestin grêle battu, La manifestation de nouveau reconduite avec grèves et tout le reste.
Cependant, un titre attira l'attention de Sylvain dans le paragraphe découverte. La société Autoleg vient de faire une annonce assez improbable, concernant sa création de membres fabriqués a base de nanoparticules. Un flash apparaît alors dans sa tête: marcher, courir, gagner, être apprécié, en peu de temps sylvain se voit déjà célèbre. Il clique sur la page, lorsque le téléphone sonne.

« Décrocher ! » S'écrit-il alors.

« -Allo, Sylvain?

-Oui ! C'est sylvain, ça va?

-Bonjour Sylvain bien et toi?

-Ca va, dit m...

-J'ai quelque chose pour toi !

-Autoleg !

-Comment as-tu deviné?

-L'intuition ?

-Ha ! Tres bien, alors 10h?

-J'y serais !

-Excellent, à toute à l'heure.

-A toute à l'heure. »

 

A peine a t-il fini de parler qu'une voix douce et mielleuse prononce « Conversation terminée ». Sylvain n'y prête pas attention, se dirige doucement devant sa fenêtre et s'y approche jusqu'à voir le sol. Il s'imagine tomber, puis la vitesse du vent qui l’empêche d'ouvrir les yeux, sa chemise qui se plie, se déplie, se replie à un rythme de plus en plus rapide et saccadé au point de faire s'arracher les boutons. Au fur et à mesure qu'il s'approche du sol son cri devient de plus en plus fort à l'image de ses regrets puis un bouton saute, un deuxième, tous, et il se réveille subitement...

Sa montre indique neuf heures. Le fauteuil roulant l’amène devant son ordinateur. « Video », une page s'ouvre contenant divers contenus, il en sélectionne alors un et se met à chercher quelque chose sur son bureau. Il ramasse une petite capsule, transparente, propre et l'enfonce dans une boite en bois. Cette dernière, semblable à une boite à musique des plus banales est parsemées de défauts et laisse à penser que sa création était artisanale. Cependant, elle semble bien solide. Sylvain appui sur la capsule en verre au dessus de la boite, jusqu'à ce qu'elle se remplisse de fumée. Alors il la porte à sa bouche et aspire la totalité du contenu. Apres quelques secondes d'inactivité il laisse échapper de sa bouche une expression qui semble dire « Lecture », défilent alors les images d'une personne semblant croquer la vie à pleine dent, fier comme un chat et, debout...

Dans un café deux personnes sont assises à la terrasse. Sylvain est assis sur son fauteuil en face d'un demi à peine entamé, en face, Stéphanie. Une femme. Elle a les cheveux mis-longs, attachés, un maquillage sombre et une poitrine légèrement apparente sous un tailleur confectionné sur mesure, épousant parfaitement ses formes, contrastant avec les figures pointues que dessine son ensemble, assorti à la douleur aigu que provoque ses lèvres et son regard perçant:

« -Alors dis-moi, qu'est-ce que tu as lu ce matin? - dit-elle

-Juste le titre. Autoleg a apparemment réussi à mettre au point un prototype?

-Oui, effectivement, leur projet est de plus en plus abouti, ils ont dépassé le stade du prototype.

-Quelle bande d'enfoirés.

-Allons, l’enquête est bientôt terminée.

-J'ai peur que s'ils déposent le brevet, ce ne soit fini pour moi, je retournerai alors dans mon appart' miteux, dans ce quartier pourri

-Ne dis pas ça.

-Tu n'es pas concerné évidemment c'est facile.

-Ecoute si tu préfères continuer à te battre seul, dis le tout simplement.

-Non, c'est bon... » Il prend sa bière, bois un gorgée et continu: 

« -J'ai encore fait ce rêve.

-Lequel?

-Deux personnes courent, traversent de la vapeur et disparaissent. Puis, des bruits de pas comme s'ils étaient devenu invisibles.

-Tu devrais arrêter de regarder tes vidéos.

-Sans doute...

-Bon, pour l’enquête, tu as amené ce que je t'ai demandé?

-Oui. » Sylvain sort de son sac un petit paquet de feuilles de dessins et dit: « 

-Voilà, ici, ce sont les plans, les miens. » Il étale les feuilles en essayant tant bien que mal de cacher sa maladresse et repris:

« Et là, ce sont mes dernières analyses. Je pense que leur problème principal vient du bloc de distribution intégré au niveau du genoux. Voyez-vous, ici ! (Il montre du doigt un point précis sur sa feuille encombrée de schémas et de gribouillis, à première vu, incompréhensibles). A mon avis, la solution serait de...

-Pas si fort.

-Pardon oui. Oui, oui, de toute façon tout est marqué.

-Bien. Excellent. Permettez que je les garde avec les pièces a conviction?

-Bien sur, prenez. ATTENDEZ ! Vous ne voulez pas que je les signe?

-Ce n'est pas nécessaire. Il y a déjà assez de preuves pour nous.

-Ho, oui, ok, tres bien, d'accord, oui. » Dit-il avec maladresse.

-Bien, reprend la jeune femme. Vous ne finissez-pas votre verre?

-Oui, je vais le finir. »

 

Sylvain plane. Il roule au bord de la route, les yeux dans le vide. Le GPS de son fauteuil réglé sur pilotage automatique le transporte tranquillement vers chez lui, communicant au passage aux panneaux de signalisations, aux voitures, aux distributeurs qu'il est prioritaire et transporte une personne handicapé, pour que le chemin se forme. Quelle aimable intention. Les machines ressembles de plus en plus à ce que pourraient être capable les humains si leur esprit d'individualisme ne les poussaient pas a vivre en cage à espérer grimper des échelons, toucher des augmentations, attendre tout simplement qu'une plus grosse roue soit mise dans leur cage.

Il songe à ce qu'aurait pu être la vie sans cette agression. Sylvain n'a pas eu une enfance rassurante. Né dans des quartiers difficiles, il a très vite été confronté a lui même, les armes, la drogue.
Lorsqu'il a voulu tout arrêter pour se consacrer à sa famille, un de ses anciens fournisseurs est parti en prison et ce grâce à Sylvain. Les autorités savaient qu'il les aiderait a remonter la piste jusqu'à ce gros poisson. Ils ont alors proposé la collaboration et assurer sécurité pour sa famille ou partir en prison lui aussi pour trafique de stupéfiant. Il n'avait que faire de son fournisseur avec qui il entretenait justement des relations de plus en plus ambiguës, d'autant plus que petit a petit ses recherches sur la nanotechnologies aboutissaient à des résultats convainquant. Il ne fallait pas tout gâcher si prés du but.

Malheureusement, une histoire de vengeance plus ou moins personnelle à amené cet homme devenu fou à tuer sa famille après avoir purgé sa peine. Un balle meurtrière pour tous, sauf Sylvain, il l'a raté à plusieurs reprises. Trois balles ont suffit pour le mettre dans cet état. Son agresseur gisant par-terre n'a pas su tirer correctement et notre victime s'est pris une balle dans une jambe, un genou et l'intestin ce qui provoqua sa chute et un tromatisme. Les garo mis en place sur ces jambes l'ont sauvé mais n'ont pas pu faire de même en ce qui concerne sa mobilité quant a l'intestin, une partie lui a été retiré dans trop de peine. Malheureusement durant son coma ses projets de plans lui ont été volés et Autoleg à su se les procurer, d'où le procès.

« Non, pas par là, pas par là !! » Une voix se réfléchit contre les murs des immeubles. Deux personnes couraient dans la rue sous une lune sanglante, passant à travers les vapeurs qui s'échappaient des entrailles urbaines. Elles semblaient pressées, poursuivies et donnaient l'impression de vouloir échapper à une rafle. On aurait pu ressentir la chaleur de leur corps moléculaire produite par l’énergie dépensée tant leur volonté de s'enfuir était importante. Ils se retrouvèrent face à un barrage de police. Qu'avaient-ils fait? Etait-ce si grave meritaient-ils leur sort? Aux yeux de la loi, cela ne faisait aucun doute.

« Plafonnier » se mit a résonner dans la salle. Sylvain vient d'arriver. Il passe par l'entrée, se déleste de sa veste et file dans la cuisine se chercher un verre d'eau. Une fois sa soif soulagée il retourne vers l'ordinateur jette un coup d'oeil sur le bureau et dit « Télé ». Une fois la tache exécutée, il récupère une autre petite capsule vierge et prépare sa petite boite. Il commence a appuyer dessus quand soudain il s’aperçoit que le tiroir de droite est mal refermé. Voilà bien deux ans qu'il ne touche plus aux rangements de son bureau. Surtout que celui la contenait archives, son caméscope et ses vieilles cassettes. Effectivement l'envie de faire des films souvenirs lui est passé depuis que sa vie ressemble à un combat perdu d'avance contre le temps, ses recherches et le procès. Il en profite alors pour l'ouvrir, on se sait jamais, lorsque l'on ne s'occupe plus d'un endroit pendant un certain moment, le redécouvrir implique une sensation de cadeaux, Noël avant l'heure. Malheureusement le père Noël n'existe pas et sa machine à capturer les images a disparue... Il ouvre alors l'autre tiroir, rien. De l'autre coté? Rien non plus. Il commence à paniquer quand un claquement de porte le surprend. Premier reflexe inspiré des plus grands films d'action à émoglobine, il se retient de crier « qui est la » pensant d'avance que son cambrioleur criera surement « c'est le loup », ce qui est logique. Il prends alors son arme qui elle n'avait pas bougé, la charge et s'avance discrètement de sa chambre. S'arrete, tend l'oreille et son arme bien en évidence pour s'apreter à tirer. Une ombre surgit de derriere le lit, Sylvain tire et l'homme tombe a terre, immobilisé. Les armes sont autorisés partout dans le pays, mais seulement celles qui tirent des déchargent electrique. Les gens ne tuent pas leurs cambrioleurs, leurs agresseurs, ou voleurs, ils les immobilise le temps que la police s'en occupe.
« appeler, gendarmerie » ! Et voilà que quelques minutes plus tard les autorités sont sur place.

Sylvain les attend dans le salon. Les hommes rentrent, une équipe s'occupe de la victime, l'autre de l'agresseur. Sylvain explique à l'agent qu'il est entré, et qu'il a entendu l'individu dans sa chambre après avoir constaté le tiroir ouvert. L'agent, l'écoute avec attention et prend des notes en deux claquements de dent. Un bruit d’ailleurs assez déstabilisant pour Sylvain qui ne peut s’empêcher de jeter un coup étant donné que la cavité buccale du policier se trouve sur le parcours de son regard lorsqu'il fixe ses yeux.
Apres avoir interrogé le deux hommes l'équipe s'en va laissant seule la victime. Le long silence qui suit permit à notre personnage de réfléchir et se préparer une autre dose... Puis il lui vient une idée: Son caméscope? Il se met alors alors aussitôt a le chercher. Aucune trace nul part. Disparition. Pourtant la police le lui aurait tout de même rendu si le voler l'avait prit. Et pourquoi ce caméscope? Quand soudain le visage du cambrioleur lui revint. Vous l'aurez deviné, son fournisseur. Il a surement du lui piquer la machine pensant que cela rembourserait sa dette. Cette hypothèse aurait pu être évidente si avec lui n'avaient pas disparus les derniers plans...

Il se se jette alors immédiatement sur le téléphone et appelle Stephanie:

« Allo?

-Stephanie, je suis dans la merde, je suis dans la merde

-Calme toi, respire et explique

-On m'a volé, on m'a volé des pièces

-Quelles pièces? Est-tu sur de ne pas les avoir égaré?

-NON je te jure !

-Bien parlons-en alors dans un endroit plus discret veux-tu? Je te recontacte.

-Da... D'accord. »

« Conversation terminée » s'empresse de dire la voix mielleuse à souhait.

Un écureuil trotte avec empressement sur une branche, tend ses petites pattes, développe ses ailes et atterrit sur une autre branche. Il dévale le tronc à toute allure, court au sol, traverse un tronc d'arbre au dessus d'une rivière, s’arrête boire un peu d'eau et repart aussitôt. Il est libre, bois quand il a soif, mange quand il a faim, dort à sa fatigue, dépense son énergie comme bon lui semble et aujourd'hui il semble être motivé à parcourir des distances.
Il remonte sur un tronc, fonce vers sa cime, prend une branche et s'envole d'arbre en arbre. Rien ne semble arrêter ce petit animal à effectuer sa course libre profitant des magnifiques paysages qu'offre la nature à son âme libre et éphémère. Rien, sauf ce vide, qu'il n'avait pas prévu tant sa course folle semblait invincible, pur, excitante et inégalable. Le voici à présent sur une surface assez déroutante. Solide et encore un peu humide. Les rayons de soleils s'y reflètent faisant apparaître des découpes anarchiques de couleur qui bougent au rythme des arbres aux feuilles jaunes et marrons basculés par le vent. Le temps semble s’arrêter et ce fut le cas pour cette innocente créature.

 

« Richard ! Roulez moins vite ! » s'écria Stéphanie

« Oui madame 

-j'ai eu l'étrange sensation qu'on a roulé sur quelque chose.

-Hm étrange madame.

-Ce n'est pas grave, à l'avenir faites attention.

-Bien madame

-Je déteste ce genre d'endroit, les routes n'ont même pas encore été aménages pour les variocars, encore obligés de rouler avec des suspensions, c'est désagréable, on se croirait au fin fond de l'Aveyron. »

La voiture continue de filer sur la route jusqu'à ce que la nuit tombe.

« Vous êtes en retard. » Dit une voix grave.

« Oui, oui je suis désolé mais... j'ai mal a la tete. Ou est mon fauteuil? ? Répond Sylvain, il est allongé par terre, sans son siège.

-Tu ne me reconnais pas?

-Je... Je ne pense pas.

-Une balle pour chacun d'eux. Plus de jambes pour toi. »

Reviennent alors les souvenirs de Sylvain a propos de son handicape. Il tente de se relever et s'écrit:

« Enfoiré ! Je vais te tuer ! Faire de la cendre de ton corps, de la fumée de ta cervelle !

-Voyons ne t’énerve pas.

-Ou est mon siege, ou est mon siège, Viens !! Vient je vais te tuer !

-Non, pas la peine de te fatiguer. Tu es déjà mort.

-Quoi?

-Tu es mort depuis que j'ai ruiné ta vie. Tu me devais de l'argent. Beaucoup d'argent. J'ai decidé de te tuer. C'est alors que je me suis rendu chez toi. Ta femme m'a ouvert la porte mais n'a pas voulu payer alors, j'ai oté la voix. Elle aussi. Elle n'aurait jamais du. J'étais en bad je crois, j'ai voulu me protéger, lorsqu'on s'est battu j'ai sorti mon arme et le coup est parti tout seul. Ton fils a déboulé, ca m'a fait trop de peine de le voir pleurer alors je l'ai soulagé. Plus personne pour me payer alors je t'ai attendu... »

Sylvain n'en revient pas, refuse d'entendre ce qu'il entend. Se plie de souffrance comme un vers se tortillant sur une plaque de cuisine.

« -Heureusement que tu es tombé dans le coma Sylvain ! Cinq ans, c'est plus que ce qu'il faut pour tomber sur tes plans et les comprendre. Avec la drogue j'ai pu me mettre de l'argent de coté et commencer a financer mon projet, avec le deal crois moi que j'avais des contacts hauts placés. Qui croyait qu'autant de gens dans des milieux respectables prenaient du cristal. C'était simple. Soit ils me finançaient soit je balançait leurs petites soirées, leurs petites escapades et... leurs petits secrets.

-Je vais appeler la police, tu vas voir, ton petit jeu ne va pas durer longtemps.

-Ha tu te crois malin. Ho que c'est beau ! - Un claquement de dent se fit entendre -

-Mon pauvre. » dit une voix.

Soudain arrive une voiture. Stephanie descend et s'écrit.

« -Ou est-il ?

-Il se tortille. Dit l'agent.

-Trêve de plaisanterie nous sommes pas la pour nous amuser.

-On le tue maintenant? Dit annonça l'agent entre deux claquements de dent.

-Non imbécile. Répondit Yves. Le Dealer.

-Pourquoi ?! » Tous se tournent vers Sylvain

« -Pourquoi la caméra?

-Parce que c'est elle qui te possède sylvain, comme tout ce qu'il y a chez toi. Ce n'est pas toi qui possède ce que tu as, mais ce sont les objets auxquels tu t'attache qui te possèdent. Retire un maitre a son toutou et voilà qu'il parcours les rues à sa recherche. Le monde est gouverné par un simple système. Soit tu te le mets dans la poche, soit tu t'en vas.

-Alors notre proposition est simple » enchaine alors Stephanie.

-Soit, tu marche avec nous, soit tu restes ici.

-Plutôt crever » Répond aussitôt Sylvain

Il fut exaucé.

Lundi 25 octobre 2010 à 0:49

Chers lecteurs, douces lectrices et surfers du forum. J'aimerai vous parler ce soir d'un fait qui me tient a cœur concernant le septième art. En effet je n'ai pu m'empêcher de m'apercevoir d'une chose incontournable présente dans tous les films d'action ou d'horreur qui ont eu l'honneur de croiser mon chemin: le dialogue post-mortuaire.

Effectivement voyez-vous, il en est de même pour moult films, les scènes dont les budgets favorisant les effets spéciaux et autres inutilités au détriment de la performance des dialogues nuisent à la crédibilité des personnages juste avant leur décès.

Je suis d'accord sur le fait que les réalisateurs aient rarement - voir jamais - vécu une situation similaire, donc ne puissent s'identifient a des personnages tel que le jeune acteur de "Sixième Sens", annonçant dans son lit de façon inopiné qu'il voit des gens morts. Si Bruce Willis débarque chez vous se faisant passer pour un psychologue, lui diriez-vous que vous avez une capacité a voir au delà de la mort au risque qu'il vous présente à l'hôpital psychiatrique le plus proche vous prenant pour un arriéré? Tout de même, un peu de cohérence dans le scénario ne ferait de mal à personne, surtout dans des moments aussi importants. Je pense que si l'on a des problèmes existentiels, il existe de meilleurs situations que les quelques seconde qui précèdent notre mort. De plus, J'ai remarqué que ce sujet à déjà été abordé et parodié dans plusieurs films tel que "The Mask", lorsque Jim Carrey se sent partir pour le pays des 70 vierges ( c'est seulement pour les Musulmans? MERDE ! ), il se met alors a parler de sa famille, de Scarlette et de fêtes catholiques en tout genre.

Ensuite, j'ai aussi remarqué dans d'autres œuvres la demande de vengeance elle aussi post-mortuaire. Je suis d'accord que cela peut être un geste héroïque de demander à un quelconque intime protagoniste de venger la mort d'un père, d'une mère, d'un héros ou d'un maitre, cela dit, ces personnes connaissent-elles réellement l'importance de leur demande?
Il faut avouer que c'est une lourde responsabilité que de devoir venger la mort de quelqu'un au risque de devoir se confronter subitement à la sienne. Sans compter le fait, que la personne à qui l'ont doit ôter la vie peut aussi demander à se venger à son tour. Voila que nous nous trouvons devant un phénomène de cercle vicieux interminable, impliquant de jeunes gens n'ayant pur la plus part rien demandé. Diantre, quelle atrocité !

Mon intérêt porte alors ce soir sur une question précise: pourquoi est-ce que les personnages proche de leur mort se sentent obligé de faire des confidences personnelles, forcément inutiles, et/ou poser des question existentielles inintéressantes dans les films?

Mardi 19 octobre 2010 à 19:22

Bonjour et bienvenue.
Nous ne nous connaissons pas mais j’espère que nous passerons de bons moments ensemble. Je sens déjà votre présence et je suis assez fière que vous me lisiez, merci de flatter ainsi mon égo. Allons, brisons la glace, qui suis-je?

Le suis un blog, une page numérique composée de 0 et de 1 faisant briller des petits carrés appelés pixels. Ces derniers vous envoient des ondes qui pénètrent (cordialement bien sur) directement  votre globe oculaire et sont ensuite traités par votre cerveau, lequel décide si ce qu'il voit est plaisant ou déplaisant. Bien si vous lisez a présent cette partie je vous remercie de votre - cordial - consentement.

Maintenant que nous ne sommes plus des étrangers, je vais alors me dévoiler car vous savez ou je me cache, mais vous n'en avez pas conscience. Pourtant, c'est ici tout le paradoxe, vous venez de me découvrir. Je suis exactement entre les pixels et votre conscience. Entre votre globe oculaire et votre mémoire. Hop, je vous vois

Salutations !

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